Auteurs
Treffiletti S; Annoscia S; Montefiore F; Boccafoschi C
Adresse
Divisione di Urologia, Azienda Ospedaliera SS. Antonio e Biagio e C. Arrigo, Alessandria.
Source Arch Ital Urol Androl, 69(5):323-7 1997 Dec
Résumé Dans la maladie de La Peyronie, il existe une phase primitive « périvasculaire » et une phase tardive dite « sclérotique ». Dans ce dernier cas, un traitement conservateur semble approprié. Malheureusement, en ce qui concerne les modalités de traitement, la médication et les voies d’administration, la démarche est empirique en raison d’une mauvaise connaissance de la pathogénèse de la maladie elle-même. Les auteurs rapportent une expérience préliminaire basée sur l’iontophorèse, qui est le transport direct des ions d’une solution médicamenteuse dans les tissus au moyen d’un champ électrique local. Les sujets étudiés étaient 15 patients de 47 à 64 ans (une moyenne de 55 ans), tous présentant un pénis courbé, en raison de tissus lésés conséquemment à la maladie de Peyronie (constatation confirmée par l’examen physique et le questionnaire); ils n’avaient pas, sauf un, de problèmes érectiles. Ils ont été traités selon l’horaire suivant : trois séances de 20 minutes par semaine pendant trois semaines; à chaque séance, 10 mg de verapamil et 4 mg de dexaméthasone leur ont été administrés. Le matériel d’iontophorèse produisait un courant de 3 mA; l’électrode active, en forme de petit vase, avait était placée sur le pénis, au-dessus de la plaque, et l’autre électrode avait été appliquée sur une cuisse. De trois à dix mois plus tard (une moyenne de cinq mois), la douleur durant l’érection avait disparu chez 66 % des patients, la courbure du pénis avait diminué dans 53 % des cas, et la plaque au niveau du pénis était réduite de volume ou amollie dans 40 % des cas. Aucun patient n’a empiré ou n’a présenté de troubles érectiles durant le traitement. On a observé une amélioration contextuelle des trois paramètres ci-haut mentionnés (douleur – courbure - apparence) chez 26 % des patients. Notons que les auteurs de la présente étude avaient traité antérieurement des patients atteints de la même maladie avec des injections de médicaments au pourtour de la plaque, et que 13 % seulement d’entre eux avaient été améliorés par la suite. Il faut un long suivi avant de démontrer la validité de l’utilisation de l’iontophorèse dans la maladie de La Peyronie. Toutefois, les auteurs veulent déjà signaler les deux principaux avantages de cette approche thérapeutique : l’absence de douleur et l’absence de traumatismes locaux, lesquels pourraient induire des stimulis sclérogènes et entretenir ainsi le processus fibromateux.
Application Physio Extra
Les cliniques qui offrent ce type de traitement sont plutôt rares, mais les patients présentant ce diagnostic peuvent recevoir l’iontophorèse selon ce protocole par nos physiothérapeutes à nos cliniques Physio Extra. Des traitements d’ultrasons sont aussi combinés afin de diminuer la douleur, assouplir les tissus et permettre une meilleure irrigation sanguine.
Résultat intéressant
Un an après les traitements, les patients qui les avaient reçus se sont dits très satisfaits. |