Source Thérapie des ondes de choc extracorporelles de Philippe Bussières*, physiothérapeute.
Résumé Pratiquée depuis presque 15 ans, cette technique de traitement de conditions orthopédiques reste controversée bien que des résultats probants aient été confirmés par deux métas analyses en 1998 et 2001.
La thérapie par ondes de choc extracorporelles est appropriée en cas de lésions dégénératives et chroniques pour lesquelles les traitements conventionnels ont échoué telles que :
- Tendinite rotulienne
- Épine de Lenoir
- Épicondylite ou épitrochléite
- Tendinite calcifiée ou non à l’épaule et au coude
- Syndrome de la bandelette ilio-tibiale
Son action augmente la circulation sanguine, crée une néovascularisation dans la zone traitée, brise les dépôts calcaires de façon à promouvoir leur réabsorption, augmentation la formation du cal osseux (Schaden 2001), analgésie (Rompe 2001), modifie l'environnement chimique cellulaire, modifie l'arc réflexe du contrôle du tonus musculaire, et accélère la guérison en accroissant la diffusion des cytokines à travers les parois vasculaires (Ogden 2001).
Le traitement est hebdomadaire et d'une durée variant de 5 à 15 minutes. Les résultats doivent être visibles après le 2e traitement, sans quoi il n'est pas utile de le poursuivre. Le nombre requis de séances est de 3, mais certains cas peuvent en nécessiter 4 ou 5.
Le coût associé aux traitements est élevé car les appareils et leur entretien le sont.
Résultats d'études cliniques
- Frölich, 1999 : N = 116 (55 traités avec RSWT et 61 avec placebo). Résultats : le groupe traité avec RSWT démontre de biens meilleurs résultats que le groupe avec placebo 1 an après les traitements pour les douleurs et les restrictions sportives et professionnelles.
- Buch, 2001 : N = 150 cas randomisés en deux groupes : ESWT à 0,36 mJ/mm² vs placebo. Résultats : amélioration significative du groupe traité par ESWT.
- Ogden, 2001 : 81% de bons résultats, supérieur au placebo, maintenus chez 96,4% après 1 an.
- Health Tronic 2001 : N = 293, étude randomisée à double insu, 46 % d'amélioration
- Hammer, 2002 : N = 49 divisé en traitement conservateur vs ESWT, Résultats : diminution des douleurs de 64 à 88 % et augmentation de la vitesse de marche après traitement avec ESWT.
- Naidoo, 2002 : douleur diminuée de 74% vs 11 % pour le placebo après 24 semaines.
- Tedeschi, 2003 : N = 191 divisés en 2 groupes ESWT et physiothérapie vs US et physiothérapie. Résultats : ESWT et physiothérapie démontre : une plus grande diminution du dépôt calcaire, une plus grande réduction des douleurs, et un moins grand déficit articulaire.
- Day, 2003 : N = 41 divisé en deux groupes a) ESWT, b) chirurgie. Résultats : ESWT 76 % retourne au travail, chirurgie 30 % retourne au travail.
Effets secondaires Dans la plupart des cas, les effets secondaires sont mineurs (Buch, 2001, Haake, 2002) : douleur, hématomes, gonflement, irritations cutanées et rarement une augmentation des symptômes.
Contre-indications
- Troncs nerveux ou gros vaisseaux sanguins;
- Douleur mal localisée et non palpable;
- Risque d'hémorragie,
- Présence d'infection ou d'inflammation aiguë au site de la lésion à traiter;
- Patient non coopératif, par exemple en état de démence;
- Tissus fragilisés, métastases osseuses ou corticothérapie intensive prolongée.
- Grossesse;
Applications PHYSIO EXTRA Depuis peu, Physio Extra offre cette alternative de traitement dans ses cliniques. La plupart des compagnies d’assurances couvrent les frais. Il suffit pour les clients d’appeler et prendre rendez-vous.
* Chargé de cours à l’Université Laval, auteur de livre , d’articles ou de chapitre de livre sur la physiothérapie, consultant sur différents dossiers à l’OPPQ, formateur à l’OPPQ, professeur au collégial et physiothérapeute sur la Rive-Sud de Québec à la clinique de physiothérapie Hélène Morin.
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